LE MANIOC DANS L’ALIMENTATION AFRICAINE
Originaire de l’Amérique du sud, le manioc (Manihot Esculenta) a été introduit en Afrique centrale par les portugais au début du XVIIIe siècle. Actuellement la base de l’alimentation de plusieurs pays africains (Congo, RDC, Golfe de Guinée), le manioc se retrouve dans presque toutes les assiettes, et chaque peuple a sa propre manière de le cuisiner.
Une place prépondérante
Avec une production annuelle s’élevant à 200 millions de tonnes, le manioc se hisse au 5ème rang parmi les plantes alimentaires mondiales après le maïs, le riz, le blé et la pomme de terre.
Qu’est-ce que le manioc ?
Le manioc est un tubercule qui peut peser entre 2 et 5 kg. La couleur de sa peau est marronne et sa chair est blanchâtre. On distingue chez le manioc des variétés douces et d’autres qui sont plus amères.
La spécificité du manioc
Le manioc est une culture de survie : il peut se cultiver sur des sols relativement pauvres et se contenter de pluies faibles. Il peut être récolté toute l’année et détient le record du plus haut rendement de calories récoltées à l’hectare parmi toutes les plantes alimentaires à l’exception de la canne à sucre.
Les différents modes de consommation du manioc en Afrique
Que ce soit en Côte d’Ivoire, au Ghana ou au Nigeria, le manioc est utilisé dans différents mets. On en fait du couscous sous plusieurs formes, de la purée, des semoules et bien d’autres choses.
En côte d’Ivoire, on le retrouve sous deux grandes formes : l’attiéké (semoule de manioc cuite à la vapeur) et le placali (purée de manioc cuite à la vapeur). En outre, le manioc est aussi consommé bouilli accompagné avec une bonne sauce tomate au poisson ou à la viande (l’apkessi)
Au Bénin, Togo et Nigeria, le manioc est plus consommé sous la forme d’un couscous sec appelé le « gari ». On en fait une énormité de plats et il constitue l’une des principales nourritures de base.
Si l’on consomme le manioc pour son tubercule qui est hautement nutritive, n’oublions pas que tout est bon dans le manioc. Ainsi, on extrait son amidon et on en fait des repas et des produits. Sa peau sert à l’alimentation du bétail et ses feuilles sont utilisées pour la cuisine (le bawin).
En définitive, l’on peut retenir que le manioc revêt une importance particulière pour l’Afrique surtout l’Afrique Centrale et qu’il se retrouve à plusieurs niveaux dans la consommation de base des Africains.
Il serait difficile aujourd’hui d’imaginer l’alimentation africaine dans son entièreté sans le manioc. Il est indispensable !