Une lueur d’espoir dans la lutte contre le paludisme
Le paludisme est la maladie qui sévit le plus en Afrique subsaharienne. Parmi les 247 millions de cas enregistrés en 2021, les femmes enceintes et les enfants sont les plus lourdement touchés. Plusieurs traitements antipaludéens existent depuis plusieurs années mais la science se consacrait à trouver un vaccin plus efficace que ceux qui ont été mis sur le marché. Au Ghana, la validation du dernier vaccin fait naître de grands espoirs pour l’avenir.
Depuis septembre 2022, les chercheurs d’Oxford étaient déjà très confiants concernant leurs travaux sur ce vaccin. Comme l’affirme Adrian Hill, spécialiste des vaccins à Oxford et responsable du programme R21/Matrix-M, c’est : “l’aboutissement de trente années de recherche sur le vaccin antipaludique à Oxford, avec la conception et la mise à disposition d’un vaccin très efficace qui peut être fourni à une échelle adéquate aux pays qui en ont le plus besoin”.
Il s’agit d’un vaccin qui peut être fabriqué de façon importante et à moindre coût. Ces paramètres sont très importants car ils permettront d’approvisionner les pays d’Afrique le plus durement touchés par le paludisme.
Selon les premiers tests effectués, le vaccin R21/Matrix est efficace à 77%. C’est une victoire car les vaccins développés dans le passé ne l’étaient pas au-delà de 75% et perdaient de leur efficacité avec le temps.
Le vaccin cible le premier stade du cycle de vie du parasite du paludisme et viendra compléter les efforts actuels de lutte contre le paludisme, plutôt que de les remplacer.
Le Serum Institute of India se prépare à produire des millions de doses par an, ce qui garantira un approvisionnement stable du vaccin.
Depuis le 13 avril, tous les enfants vivant au Ghana et âgés de 36 mois à 5 ans peuvent se faire vacciner. L’OMS suit avec attention le développement et la mise en œuvre de ce vaccin et envisage même de l’approuver si les résultats des essais sont concluants. Elle affirme être prête à financer et fournir des doses.
A travers ce vaccin, le gouvernement ghanéen se donne jusqu’à l’horizon 2028 pour éradiquer complètement le paludisme de son territoire.
Si les résultats se montrent convaincants ce vaccin sera une véritable réussite dans la lutte contre le paludisme. Il contribuera à réduire fortement les taux de mortalités et pourrait changer de façon radicale les priorités de l’OMS dans la région subsaharienne.