Un trouble du comportement alimentaire : La boulimie
La boulimie est une maladie psychologique invisible et sournoise. Les personnes qui en souffrent se sentent seules et se referment sur elles-mêmes. Dans cet article, nous plongeons derrière les portes du désespoir et de la souffrance que portent les malades de boulimie.
La boulimie est un trouble du comportement alimentaire caractérisé par une envie irrépressible de consommer d’énormes quantités de nourriture grasse et/ou très sucrée suivie d’un sentiment de culpabilité conduisant à se faire vomir ou à faire de l’exercice intense ou prendre des laxatifs pour éliminer les calories accumulées.
La consommation de nourriture exagérée se fait dans un laps de temps court car le malade est incapable de contrôler son impulsion. Il se cache donc pour manger lorsqu’une crise survient.
Bien que la plupart des personnes souffrant de boulimie aient un poids normal, les crises sont déclenchées par le stress, les émotions négatives et surtout l’inquiétude du patient à propos de sa silhouette.
La boulimie est une maladie qui survient fréquemment chez les femmes notamment les jeunes filles durant la période de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte. Plusieurs causes peuvent l’expliquer :
La pression sociale : Nous vivons dans une époque où nous sommes surexposés à des standards de beauté irréalistes à la télé et sur les réseaux sociaux. Ces injonctions permanentes sont un véritable poids mental pour certaines femmes, surtout lorsqu’elles sont encore très jeunes. Elles causent souvent des problèmes d’estime de soi pouvant entrainer de la boulimie.
Les antécédents familiaux de troubles du comportement : Les personnes ayant eu un proche qui a souffert de boulimie ont plus de risques de développer la maladie
Les problèmes de la vie courante : Chez certaines personnes, les problèmes dans l’environnement personnel, familial, professionnel ou estudiantin peuvent déclencher les crises.
Les troubles mentaux tels que la dépression et l’anxiété : Ces maladies peuvent contribuer à l’apparition de la boulimie.
Le diagnostic de cette maladie est très difficile car les malades arrivent souvent à cacher leur mal être pendant plusieurs années. Pour qu’une boulimie soit confirmée, il faut que les crises se produisent trois par semaine sur une période d’au moins trois mois. Dans les cas graves, chez les patients qui se font vomir, l’œsophage peut se rompre et entrainer des complications engageant le pronostic vital. On peut aussi constater la destruction de l’émail, la formation de caries dentaires, la déshydratation, les problèmes d’électrolytes et gastro-intestinaux dus à l’acidité gastrique.
Le traitement de la boulimie nerveuse n’est pas médicamenteux, il est composé de thérapies cognitivo-comportementales où on réapprend au malade à avoir une meilleure estime de soi et une alimentation saine et modérée.
La prévention de la boulimie passe par l’éducation. En effet, en Afrique, plusieurs personnes n’ont jamais entendu parler de cette maladie. Parfois, même les personnes malades sont incapables de mettre un nom sur ce qu’elles traversent. Il faut aussi encourager l’image corporelle positive en apprenant aux jeunes à s’accepter malgré leurs différences et faire preuve de bienveillance.
