Tchad – Dérive autoritaire ?

24 octobre 2022

managerMedia

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La mort du président Idriss Deby Itno, à la tête du Tchad depuis 30 ans, le 20 Avril 2021 lors de sa lutte contre les rebelles semble avoir plongé ce pays dans une profonde crise institutionnelle.

Au lendemain de sa mort, son fils et général en chef de la garde présidentielle Mahamat Idriss Deby prend sa suite.

Son accession au pouvoir marque le début d’une transition au bout de laquelle il promet des élections démocratiques et apaisées sous le regard de la communauté internationale et de l’Union Africaine qui valident cette période transitoire.

Censée prendre fin ce jeudi 20 octobre 2022, la junte militaire au pouvoir dirigée par le général Mahamat Idriss Deby en dépit des promesses faites, prolonge de 2 ans la période transitoire.

De plus, le fils du défunt président acquiert le droit de briguer la présidence au bout de ses deux ans de règne.

Il nomme Saleh Kebzabo, un opposant de longue date et procède à l’insertion de différents chefs rebelles au sein du nouveau gouvernement, un acte salué par la communauté internationale.

Mais à N’Djamena, cette prolongation de 2 ans, loin de faire l’unanimité, suscite la révolte de la population et très vite des manifestations se déclenchent dans la capitale ainsi que dans d’autres villes du pays.

La réaction du gouvernement est brutale et le bilan est lourd : 50 manifestants tués et une centaine de blessés.

Le gouvernement interdit toute manifestation sur le territoire Tchadien et toute activité politique. Un couvre-feu est par ailleurs instauré jusqu’au rétablissement de l’ordre.

Le ministre Tchadien des affaires étrangères a reçu dans la matinée du vendredi 21 octobre plusieurs diplomates et hommes politiques dont le chef de délégation de l’Union Européenne et le Haut représentant de la CEDEAO Botelho Urbino pour annoncer la tenue d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat.

Pour le représentant de l’ONG Dobian Assingar à travers une correspondance de RFI dans la ville de N’djamena, l’heure est au réveil, et la communauté internationale ne doit pas prendre à la légère les actes de violence et de violation des droits de l’homme qui ont coûté la vie à une cinquantaine de manifestants et ont fait plus d’une centaine de blessés.

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