Présidentielle au Sénégal: Bassirou Diomaye Faye largement en tête selon les dernières tendances, le camp d’Amadou Ba affiche sérénité

25 mars 2024

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Les Sénégalais se sont rendus aux urnes, dimanche 24 mars 2024, pour élire le successeur de Macky Sall, à la tête de l’Etat. Après une journée d’élection qui s’est déroulée dans le calme sur l’ensemble du territoire national, les premiers résultats bruts, non encore consolidés placent en pôle position, Bassirou Diomaye Faye, le candidat de l’opposition issu de l’ex-Pastef.

Les Sénégalais depuis dimanche nuit, suivent avec beaucoup d’attention ces résultats qui tombent bureau de vote après bureau de vote. Par ailleurs, au moins 7 des 17 candidats à la présidentielle ont dejà reconnu la victoire du candidat de l’ex-Pastef.

Jusqu’à minuit, les dernières  tendances maintenaient le candidat de la coalition « Diomaye Président », en tête. Selon des chiffres provisoires relayés par certains organes de presse au Sénégal, le poulain d’Ousmane Sonko aurait obtenu 57% tandis que le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) a glané 31% des suffrages valablement exprimés.

Pour ce qui concerne les 17 candidats restants, Khalifa Sall est sorti avec 3%, suivi de Aliou Mamadou Dia (2,5%). Aly Ngouille Ndiaye vient en 5eme position avec 1,3% et Idrissa Seck, sixième place avec 1%.

Le camp d’Amadou Ba qui avait promis s’exprimer dans la nuit du dimanche, a finalement décalé sa sortie dans le courant de la journée. Sa direction de campagne a assuré qu’il était trop tôt de se prononcer sur des résultats qui ne sont pas encore consolidés. Elle s’est dite certaine toutefois que, « dans le pire des cas », Amadou Ba serait au second tour.

La victoire de Diomaye Faye si elle est confirmée, ferait de lui le plus jeune président du Sénégal à seulement 44 ans. Diomaye Faye, bénéficiant d’une loi d’amnistie, est sorti de onze mois d’emprisonnement dix jours avant l’élection, en même temps que son chef de parti dissous PASTEF, Ousmane Sonko.

Il se veut le « candidat du changement de système » et d’un « panafricanisme ». Son programme insiste sur le rétablissement de la « souveraineté » nationale, bradée selon lui à l’étranger. Il a promis de combattre la corruption et de mieux répartir les richesses, et s’est aussi engagé à renégocier les contrats miniers, gaziers et pétroliers conclus avec des compagnies étrangères.

Mais pour l’heure, tous les yeux sont rivés vers l’organe chargé de l’organisation de cette élection qui  devrait commencer à publier les résultats au niveau départemental dès ce lundi ou mardi, avant une compilation finale à Dakar et une publication de résultats globaux provisoires au plus tard vendredi.

Thom Biakpa

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