Obsèques du président iranien – Ebrahim Raïssi repose à jamais à Machhad son village natal
Photo AFP
Le poster de Ebrahim Raïssi, et une vue des participants
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, mort dans le crash del’hélicoptère qui le conduisait vers Tabriz (nord-ouest) le dimanche 19 mai 2024, a été inhumé le jeudi 23 mai à Machhad, son village natal situé au nord-est du pays. De nombreuses personnes ont effectué le déplacement pour rendre hommage à l’illustre disparu et lui dire également adieu. Selon le maire de la ville, Mohammad Reza Qalandar Sharif, ce sont trois millions de personnes, qui ont participé à la procession. Sur place, des hommes de tous âges, des femmes, la plupart portant le tchador, et des enfants ont accompagné le cercueil démarché le long de l’avenue qui mène au mausolée de l’imam Reza, le principal sanctuaire chiite du pays. La plupart d’entre eux brandissaient des photos du défunt et portaient des fleurs blanches, traditionnellement utilisées dans les funérailles en Iran. « Je suis venu, ô roi, donne-moi un abri », ne cessaient de scander ces personnes, désignant l’imam Reza, huitième imam chiite, en suivant le camion sur lequel était posé le cercueil.
Passé l’inhumation, le moment est venu pour le président par intérim Mohammad Mokhber, 68 ans, d’organiser l’élection présidentielle, prévue se tenir le 28 juin. Le dépôt des candidatures à la présidentielle s’ouvrira officiellement le 30 mai, tandis que la campagne électorale s’ouvrira le 12 juin.
Visiblement, cette élection ne suscite pas beaucoup d’engouement. Les incertitudes politiques sont fortes puisqu’aucune personnalité ne s’est jusqu’à présent dégagée pour représenter le camp conservateur actuellement au pouvoir.
Une réunion d’adieu a été organisée à l’endroit de Ebrahim Raïssi, le mercredi 22 mai au centre de Téhéran. On notait à cette cérémonie plus d’un million de participants. Au nombre de ceux-ci, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, entouré des plus hautes autorités du pays, notamment Mohammad Mokhber. Il y avait aussi l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad Al-Thani, le président tunisien, Kaïs Saïed.
Jeremy Junior