Méningite
Les méninges sont composées de 3 membranes appelées pie-mère, dure-mère et arachnoïde. Elles protègent le système nerveux central c’est-à-dire l’encéphale et la moelle épinière. Elles contiennent aussi le liquide céphalo-rachidien.
La méningite est une inflammation des méninges. Cette maladie a particulièrement sévi en Afrique où il existe une zone baptisée “ceinture de la méningite” qui s’étend du Sénégal à la Somalie. Cette zone a été frappée par plusieurs épidémies de méningite.
La méningite est une maladie grave et potentiellement mortelle. En Afrique subsaharienne, elle est favorisée par l’harmattan, vent très sec qui transporte des particules de poussière, des bactéries et qui fragilise les muqueuses nasales. Ces conditions climatiques aident le méningocoque à pénétrer dans l’organisme. Une fois dans le sang, il se dirige vers le cerveau et le liquide céphalorachidien, provoque un gonflement et une inflammation.
Il existe plusieurs types de méningites :
-Les méningites bactériennes : Elles sont responsables de la plupart des épidémies en Afrique. Ce sont les formes les plus graves causées par une bactérie très contagieuse, la neisseria meningitidis aussi appelé méningocoque. Elles peuvent aussi être causées par un pneumocoque.
-La méningite virale : Elle est causée par une infection virale et est moins grave que la forme bactérienne.
-La méningite non infectieuse : Elle n’est pas causée par une bactérie ou un virus mais par des médicaments ou par certaines maladies.
-La méningite fongique : C’est la forme la plus rare qui peut être causée par la propagation d’un champignon jusqu’aux méninges.
De façon générale les différents types de méningites se manifestent par une raideur douloureuse au niveau de la nuque, des céphalées, une fièvre très forte, des maux de tête violents et des troubles de la concentration.
Les symptômes peuvent être difficiles à détecter chez les nourrissons et les enfants en bas âge. C’est pourquoi il faut éviter l’automédication et consulter immédiatement un médecin en cas de fièvre persistante.
Afin de détecter une méningite, il faut réaliser une ponction lombaire pour prélever un échantillon de liquide céphalorachidien à analyser. Un examen de sang peut aussi être nécessaire pour identifier la bactérie responsable dans le cas d’une méningite bactérienne.
Le traitement de la méningite dépend de sa cause. Les méningites bactériennes sont généralement traitées rapidement, avant même la confirmation du diagnostic car elles sont très graves et engagent le pronostic vital. Dès qu’il y a suspicion, le traitement antibiotique est initié. Les méningites virales ou fongiques sont traitées avec des médicaments antiviraux ou antifongiques.
Diagnostiquée tardivement, la méningite peut entrainer de graves complications telles que la formation de caillots, un œdème cérébral, une augmentation de la pression dans le crâne et même la mort du malade.
Lorsque l’issue n’est pas fatale, le malade peut s’en sortir avec des séquelles telles que des lésions du cerveau, une perte de l’audition ou des troubles de l’apprentissage.
Le meilleur moyen de prévenir la méningite reste la vaccination. Plusieurs campagnes de vaccinations ont été initiées dans les pays à haut risque. Ces vaccins confèrent une immunité d’au moins 10 ans. Les personnes ayant été en contact avec un malade atteint de méningite à méningocoque doivent suivre un traitement à titre préventif.