Manifestations au Kenya : trois jours de mobilisation à l’appel de l’opposition contre la hausse des prix et la situation économique difficile

Une vague de protestation s’est levée au Kenya depuis quelques semaines. Les protestataires ont exprimé leur frustration face à la hausse des prix des produits de base, notamment de la nourriture et du carburant, ainsi qu’à l’augmentation de la dette du pays. Ils accusent le gouvernement de mauvaise gestion de l’économie et de ne pas répondre aux besoins de la population.

 

Le Kenya est confronté à des défis économiques et politiques importants, notamment une inflation galopante. L’opposition accuse le gouvernement de ne pas faire assez pour résoudre ces problèmes, tandis que le gouvernement affirme que l’opposition tente de renverser le régime en place.

Le 20 mars dernier, plusieurs manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays, notamment dans la capitale Nairobi, contre la hausse des prix et la situation économique difficile. Les manifestations ont rapidement dégénéré en affrontements violents entre la police et les manifestants. Les autorités ont accusé les manifestants d’être responsables de la destruction de biens publics et privés.

 

Selon la police, 31 policiers ont été blessés lors de ces manifestations.  Environ 238 civils ont été arrêtés à travers le pays pour leur participation présumée aux manifestations.

Le gouvernement kényan a de nouveau interdit une manifestation de l’opposition à Nairobi le 27 mars 2023. Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui s’étaient rassemblés malgré l’interdiction.

 

Cette manifestation bien qu’étant interdite et intervenant seulement quelques jours après la première, était destinée, une fois de plus, à protester contre la montée des prix et la corruption dans le pays.
Le gouvernement kenyan a justifié l’interdiction de la manifestation en invoquant la pandémie de Covid-19 et les risques sanitaires qu’elle entraîne.
Cependant, les organisateurs de la manifestation ont déclaré que le gouvernement utilise la pandémie comme prétexte pour réprimer les manifestations pacifiques et étouffer les voix critiques.

Trois jours plus tard, une troisième manifestation se déclenche. L’opposition dirigée par Raila Odinga appelle à une mobilisation nationale et a organisé la troisième journée de manifestations à travers le pays. Les manifestants, pour la plupart jeunes, se sont rassemblés dans plusieurs villes, y compris Nairobi, la capitale, malgré l’interdiction du gouvernement de manifester.

 

Le leader de l’opposition, Raila Odinga, a appelé le gouvernement à prendre des mesures pour faire face à la crise économique, notamment en réduisant les dépenses et en augmentant les investissements dans l’agriculture et les infrastructures.

Ces manifestations interviennent dans un contexte de crise économique au Kenya, marqué par une inflation élevée, une sécheresse record et une dépréciation de la monnaie nationale, le shilling kenyan. 

Le gouvernement a promis de garantir la sécurité des citoyens et de poursuivre les auteurs de violences. Cependant, les manifestations ont suscité l’inquiétude des investisseurs étrangers, qui craignent que la situation instable ne nuise à l’économie kényane, qui est l’une des plus dynamiques du continent africain.

Post by managerMedia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *