L’interdiction pour l’ex-président Mauritanien Ould Abdel Aziz de quitter la Mauritanie
Mohamed Ould Abdel Aziz, ancien président mauritanien arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2008 et l’ayant quitté en 2019 après deux mandats présidentiels a été intercepté par des agents de la police mauritanienne ce mercredi 04 janvier 2023 à l’aéroport de Nouakchott alors qu’il tentait de voyager à l’étranger.
Quelques temps après qu’il ait quitté ses fonctions en 2020, une enquête a été ouverte. Cette enquête s’est soldée en mars 2021 par la décision du pôle anti-corruption du parquet d’inculper et de placer sous contrôle judiciaire l’ex-président Mohamed Ould Abdel Aziz et onze autres personnalités parmi lesquelles figurent l’un de ses gendres, deux anciens premiers ministres et autres hommes d’affaires.
Ils sont tous accusés pour des faits de corruption et blanchiment d’argent, vente d’actifs de l’État, liquidation d’une entreprise publique chargée de l’approvisionnement en nourriture et trouble à l’ordre public.
Affirmant en janvier 2023 sur les réseaux sociaux qu’il ne fait l’objet d’aucun contrôle judiciaire ni d’aucune autre mesure susceptible de l’interdire de voyager, l’ex-président mauritanien pense être pointé du doigt par un système malhonnête qui selon lui, mène le pays à la catastrophe.
Quelques heures après sa déclaration, la Direction nationale de la police mauritanienne a produit un communiqué dans lequel elle souligne que la Direction centrale de lutte contre les crimes économiques et financiers avait reçu le jour même des convocations pour le 12 janvier 2023 émanant du Tribunal spécial anti-corruption, dans le cadre du dossier N°001/2021 et dont l’une concerne Mohamed Ould Abdel Aziz, interdit légalement de quitter la Mauritanie.
L’ex-chef de l’Etat mauritanien sera jugé par un tribunal avec 11 autres personnes de son régime à partir du 25 janvier 2023.
Il affirme être victime de règlements de comptes de la part de ses adversaires et soutient qu’il bénéficie d’une immunité de poursuites en vertu de la Constitution. A suivre donc.