Les religions traditionnelles africaines

3 février 2023

managerMedia

libula, libula

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Désignant l’ensemble des religions autochtones historiquement pratiquées en Afrique et notamment en Afrique subsaharienne autres que les religions importées à savoir entre autres le christianisme et l’Islam, les religions traditionnelles africaines constituent une richesse pour le continent du fait de sa diversité. 

Ces religions ont en commun la croyance en des divinités spécifiques aux différents aspects de la vie et de la nature. 

A l’époque des premières découvertes et de l’expansion des colons, ceux-ci considéraient les religions autochtones africaines comme de l’idolâtrie ou de la sorcellerie, les termes comme animisme, paganisme, fétichisme étant utilisés pour les décrire.

Le concept d’animisme encore attribué aux religions autochtones africaines est dû à Edward Taylor dans Primitive culture et date de la fin du XIXe siècle. 

Qualifiées aussi de totémisme, d’un point de vue religieux qui est la forme première de religion créée par la société humaine, les religions traditionnelles africaines suscitent toujours des spéculations. 

Au XXe siècle, l’ethnologue français Marcel Griaule définissait le fond et la forme du sentiment religieux africain comme « un système de relations entre le monde visible et le monde invisible régi par un créateur avec des noms (en fonction de la zone) et  fonctions divers d’où des pratiques visant à invoquer, par la méditation, des puissances intermédiaires c’est-à-dire les ancêtres, les génies, les esprits. 

En Afrique avant le Christianisme et l’islam il semble ne pas avoir eu de religions révélées : chaque société développait son système d’interprétation du monde en fonction des données qui lui étaient particulières d’où la grande variété des religions et des dieux renvoyant à la diversité des sociétés elles-mêmes. 

C’est en fonction des activités des sociétés et de leur organisation sociale et politique qu’il est possible de reconnaître certaines tendances de ces sociétés africaines.

Pour les peuples de chasseurs par exemple dont l’existence est liée à la brousse et aux animaux d’où ils tirent leur subsistance, l’alliance avec ces forces est indispensable. Ce culte va donc renvoyer à des parentés entre l’homme et l’animal. 

Mais la plupart des sociétés noires sont des sociétés paysannes : les saisons et le cycle de végétation des plantes y rythment la vie des groupes, règlent les systèmes religieux où dominent le culte de la terre et des forces qui s’y manifestent dans l’alternance des périodes de l’année. Chez eux à des degrés divers, les ancêtres ont une place.

Le principal point commun à ces religions est leur relation avec la nature. La plupart des religions africaines représentent en quelque sorte la codification d’un échange général : le sacrifice s’il est une demande aux dieux est toujours en même temps une promesse à leur égard. Cette attitude implique que les dieux et la nature ne sont pas adorés ou craints comme s’il y’avait dans leur essence propre, de l’adorable ou du terrifiant, mais que disposant d’une grande puissance.

C’est avec la période coloniale que les religions traditionnelles africaines reculèrent d’un grand bond, vers le quart du XIXe siècle.

Il ressort que l’Afrique a eu à un moment de son évolution depuis ses origines, des religions à elle, qui étaient respectueuses de la nature et de ce qu’elle renferme mais variaient, dans la pratique, d’une société à une autre. 

À ce jour, elles existent mais de façon assez discrète, le christianisme et l’islam étant les plus prisées ! 

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