Les fibromes utérins : une condition courante chez la femme
Les fibromes utérins, également connus sous le nom de myomes, sont des tumeurs qui se développent dans l’utérus chez les femmes en âge de procréer. Bien que souvent asymptomatiques, ils peuvent avoir un impact sur la qualité de vie des femmes concernées. Dans cet article, nous faisons une synthèse de tout ce que vous devez savoir sur ce sujet.
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui se développent dans l’utérus. Ils touchent 20 à 25% des femmes en âge de procréer et sont 3 à 9 fois plus fréquents chez les femmes noires que chez les femmes blanches. Ils varient considérablement en taille, allant de petits nodules à des tumeurs très grosses.
On connaît trois grands types de fibromes :
- Les fibromes sous-séreux : Ce type de fibrome se développe à l’extérieur de l’utérus et reste lié à celui-ci par un ensemble de vaisseaux sanguins.
- Les fibromes intramuraux : C’est le type de fibrome le plus rencontré. Il se forme dans le myomètre (muscle utérin).
- Les fibromes sous-muqueux : Ce type de fibrome est plus compliqué et plus rare. Il peut être à l’origine de saignements abondants et causer une infertilité.
Les causes exactes des fibromes utérins sont encore mal connues. Cependant, on sait qu’il existe plusieurs facteurs favorisants à savoir :
- Les antécédents familiaux : Lorsqu’une femme a dans sa famille des personnes porteuses de fibromes utérins (mère, sœur, etc.) son risque d’en développer est plus important.
- La production hormonale : On pense que les hormones, surtout les œstrogènes, jouent un rôle important dans la survenue des fibromes. Chez plusieurs femmes ménopausées, les fibromes régressent seuls et de façon importante.
Les symptômes varient en fonction du nombre de fibromes, de leur taille et de leur position dans l’utérus. D’une femme à une autre, on constate souvent des douleurs pelviennes, des problèmes digestifs, des troubles urinaires, des saignements abondants lors des règles ou en dehors, une anémie qui survient à cause des saignements minimes sur plusieurs années. De nombreuses porteuses de fibrome ne développent aucun symptôme.
Les fibromes utérins les plus graves peuvent également avoir un impact sur la fertilité et la grossesse. En effet, certaines fausses couches, hémorragies et présentations anormales du fœtus en sont la conséquence. Fort heureusement, le pourcentage de fibromes responsables d’infertilité est faible.
En présence de plusieurs symptômes et à l’issue d’une consultation gynécologique, une échographie est réalisée pour connaître le nombre de fibromes, leur position et leur taille. De ces facteurs dépendra le traitement. Plusieurs options sont proposées telles que l’embolisation, le traitement par ultrasons et la myomectomie.
L’embolisation est une technique qui consiste à obstruer les vaisseaux sanguins qui alimentent les fibromes afin de les empêcher de grossir et soulager les symptômes. Cette technique fait l’objet de débats en ce qui concerne les femmes qui souhaitent enfanter à l’avenir. Une concertation avec un centre de fertilité est recommandée.
Le traitement par ultrasons permet de détruire les fibromes de façon peu invasive et sans anesthésie. Malheureusement, c’est une technique encore peu disponible et très coûteuse en Afrique.
Les autres options sont la myomectomie et l’hystérectomie. La myomectomie qui consiste à retirer les fibromes de façon chirurgicale.
L’hystérectomie est l’ablation totale de l’utérus dans le cas de fibromes dont les symptômes sont lourds et handicapants. Cette solution est seulement valable chez les femmes qui ne souhaitent plus avoir d’enfant.
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes qui évoluent rarement vers un cancer. Avec les informations appropriées et le suivi gynécologique adéquat les femmes peuvent les gérer efficacement et vivre de façon convenable.