Le placenta prævia

7 juillet 2023

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Le placenta est un organe primordial qui se forme pendant la grossesse. Il joue un rôle de barrière protectrice contre les microbes et certaines substances, d’élimination des déchets organiques produits par le bébé et fabrique des hormones essentielles au bon développement de la grossesse. Cependant, certaines anomalies du placenta peuvent être à l’origine de troubles graves menaçant même la poursuite de la grossesse. Cet article est consacré à l’une de ces anomalies, le placenta prævia.
Le placenta s’insère normalement en haut, au fond de l’utérus. Dans le cas d’un placenta prævia, il est implanté plus bas, vers le col de l’utérus ou trop près de celui-ci. Les symptômes se manifestent généralement vers la 20ème semaine de grossesse par des saignements indolores potentiellement dangereux pour la santé de la mère et du bébé.
Le placenta prævia s’améliore souvent spontanément avant l’accouchement. Dans le cas contraire, le placenta peut être déchiré par le bébé lorsqu’il se déplace dans l’utérus, ce qui est à l’origine de saignements.
Les causes du placenta prævia sont multiples :
• Un placenta formé de façon anormale
• Un œuf fécondé qui s’est implanté trop bas dans l’utérus
• Un âge maternel élevé qui augmente fortement la probabilité de formation d’un placenta prævia
• Une muqueuse utérine altérée par des cicatrices de césarienne, des évacuations utérines pour des fausses couches ou des interruptions volontaires de grossesse
• Une grossesse multiple (jumeaux, triplés)
• Une grossesse conçue par procréation médicalement assistée
• Le tabagisme ou la consommation de stupéfiants
En présence d’un saignement indolore au repos ou après un effort physique, le corps médical suspecte un placenta prævia. Une échographie permet de confirmer le diagnostic et de vérifier qu’il n’y a pas de décollement placentaire.
La prise en charge d’un placenta prævia est délicate. Le saignement peut se transformer en hémorragie et menacer la vie de la mère et l’enfant. L’hospitalisation en unité de gynécologie et le repos complet sont les premières mesures à prendre. Des antispasmodiques et des sédatifs utérins sont administrés afin d’arrêter les symptômes. Le rythme cardiaque du bébé est surveillé de façon stricte.
Dans le cas où les poumons du bébé sont assez développés pour qu’il soit viable, un accouchement peut être déclenché. Si cette option n’est pas encore envisageable, le repos total et l’alitement sont conseillés jusqu’au terme de la grossesse.

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