LE METIER DE TISSERAND – FONCTION NOBLE EN AFRIQUE

Nous utilisons en Afrique des tissus aux motifs variés et à la texture particulière tels que le pagne Baoulé ou le kenté du Ghana. Cependant, plusieurs personnes en Afrique et à l’extérieur du continent ignorent tout du mode d’élaboration, de la provenance et des personnes qui se trouvent derrière le processus de fabrication de ces tissus : les tisserands. Dans cette rubrique, nous parlerons de ces grands artistes du textile qui valorisent l’art africain.

Le métier à tisser, le plus largement répandu en Afrique de l’Ouest, est horizontal, à deux vangs de lisses (ensemble de mailles tendues verticalement côte à côte entre deux planchettes) et à marches (pédales), toujours actionné par les hommes. 

Là où la femme tisse, le métier est vertical, à lisseron (planchettes minces entre lesquelles sont tendues verticalement les mailles composant les lisses). Les mailles sont une sorte de boucle de fil faisant partie d’une lisse ou d’une lisseron.

La matière première qui est utilisée pour la manufacture des tissus traditionnels est essentiellement le coton, mais bien avant, la soie sauvage est filée et tissée dans certaines parties de l’Afrique. 

Dans l’industrie du textile traditionnel africain, le coton, la laine, les végétaux et la terre sont les principaux composants des pagnes et des couvertures. 

Aussi il existe trois variétés naturelles de coton : le coton de couleur écrue ; le coton de couleur rougeâtre ou brunâtre et le coton très blanc. Pour

avoir les autres couleurs, on procède à la teinture du fil, une activité exclusivement féminine. 

 

La teinture est réalisée avec l’argile recueillie du fond des marigots et des feuilles servant de fixatif. Cette méthode de teinture est dite « à la terre », au Niger, c’est le ‘’Zaara bi’’ d’autrefois qui est teint de cette manière.

Le tisserand est assis à même le sol en terre battue dans son atelier. Des piquets soutiennent les fils soigneusement rangés et qui passent à travers les peignes ; les pédales montent et descendent, séparant les fils. Tout en pédalant, le tisserand passe et repasse la navette entre les fils et une étroite bande de coton qu’il enroule sur un bâton, s’allonge. Ces bandes cousues une à une par le tisserand lui-même forment des vêtements de grande qualité.

Post by managerMedia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *