Le Mali prépare un référendum sur une nouvelle Constitution pour un retour des civils au pouvoir
Le Mali a connu une instabilité politique et sécuritaire depuis le coup d’État militaire de 2012, qui a renversé le gouvernement en place.
Cela a conduit à une crise politique, à des tensions ethniques et à des affrontements armés dans certaines régions du pays.
Les forces gouvernementales, soutenues par des forces de maintien de la paix de l’ONU et des opérations militaires françaises, ont tenté de restaurer la stabilité dans la région.
Le pays se prépare à un référendum crucial sur une nouvelle Constitution le 18 juin prochain, après que la junte au pouvoir ait annoncé la convocation du collège électoral pour cette date.
Cette consultation est une étape importante dans le processus de retour des civils à la tête de ce pays d’Afrique de l’Ouest, confronté à la fois à la menace jihadiste et à une profonde crise multiforme.
Après avoir été initialement prévu pour le 19 mars, le référendum a été reporté par les militaires qui ont pris le pouvoir en août 2020.
Ce report a suscité des doutes quant à la volonté des autorités de respecter l’ensemble du calendrier électoral, ce qui a conduit la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à imposer des sanctions commerciales et financières au Mali.
La levée de ces sanctions en juillet 2022 était conditionnée par la présentation d’un calendrier de consultations et de réformes visant à tenir des élections en février 2024.
La nouvelle Constitution accorde au président un renforcement significatif de ses pouvoirs, le plaçant ainsi au centre de la politique nationale.
Désormais, il a le pouvoir de nommer le Premier ministre et les ministres, de mettre fin à leurs fonctions et même de dissoudre l’Assemblée nationale.
La junte justifie cette augmentation des pouvoirs présidentiels en affirmant la nécessité d’une réforme profonde du système politique du pays.
Cependant, certains observateurs expriment leurs craintes quant à la possibilité que cela serve de prétexte pour se maintenir au pouvoir.
Le Mali est également confronté à des défis socio-économiques, tels que la pauvreté, le chômage élevé, l’accès limité aux services de base et les problèmes liés au développement.
Dans ce contexte difficile, la tenue du référendum constitue une étape cruciale vers le retour des civils aux affaires et la stabilité du pays.
Il est donc impératif que le processus électoral se déroule de manière transparente et démocratique afin que la légitimité des futures autorités ne soit pas remise en cause.