La cacao culture en Côte d’Ivoire : un secteur toujours clé
La Côte d’Ivoire, pays de l’Afrique de l’Ouest s’étendant sur 322 462 km2, occupe depuis belle lurette la place de premier producteur mondial de cacao.
La moitié des fèves récoltées sur le territoire ivoirien
sont exportées brutes et la quasi-totalité du reste sous forme de produits semi-transformés.
La cacao culture est importante dans l’économie de la Cote d’ivoire et connait une croissance remarquable depuis quelques années.
Elle est passée notamment de 2,105 millions de tonnes pour la saison 2020/2021 à 2,248 millions de tonnes pour celle de 2021/2022 , et recense plus de 265 coopératives certifiées œuvrant dans le domaine du cacao.
En plus de l’usine de transformation située dans la ville d’Abidjan disposant d’une capacité de production de 10 000 tonnes par an ,le gouvernement ivoirien envisage l’installation de trois nouvelles usines de transformation de cacao, avec pour ambition d’assurer 100 % de la première transformation de sa production annuelle à l’horizon 2030.
La filière cacao, quoique constituant un des piliers de l’économie ivoirienne avec 15% du PIB, 40% des recettes d’exportations, 800 000 emplois, fait l’objet de nombreuses insuffisances.
Celle-ci est confrontée à des prix volatiles entrainant une trop faible rémunération des cacaoculteur.trice.s, les exposant ainsi à une situation de pauvreté considérable : insécurité alimentaire, manque d’infrastructures scolaires, accès difficiles aux soins médicaux, travail des enfants dans les plantations, manque de financements et d’entrepôts.
Etant une activité saisonnière impactée par les changements climatiques, la cacao culture a été identifiée comme le premier facteur de la déforestation en Côte d’Ivoire.
La filière est aujourd’hui un risque majeur pour la durabilité des ressources naturelles.
Cela a entraîné la diminution de l’espace occupé par les forêts et également la perte d’une grande partie des populations de primates et d’éléphants.
Le secteur du cacao pourrait être nettement amélioré en Côte d’Ivoire.
Il serait important d’une part, de sensibiliser les agriculteurs à l’utilisation de pratiques agricoles durables, telles que les méthodes de culture écologiques, la protection de la biodiversité et la gestion des sols et d’autre part, de renforcer les capacités des coopératives, afin de veiller à ce que les agriculteurs obtiennent des prix équitables pour leur produit, ainsi qu’à leur fournir des services tels que le financement et l’accès aux marchés.
Ces idées peuvent aider à améliorer l’industrie du cacao en Côte d’Ivoire, mais il est primordial que les gouvernements, les entreprises et les acteurs locaux travaillent ensemble pour mettre en œuvre ces mesures de manière efficace et durable.