Interview Grâce Gomé KPAN – SEDD

Le Salon de l’Energie et du Développement Durable (SEDD) se déroulera les 22 et 23 septembre prochains, à Abidjan, avec pour thème : « Quelles politiques de transition énergétique adopter en Afrique afin de booster nos économies et améliorer les conditions de vie des populations ». Pour en parler, nous recevons Grâce Gomé KPAN, initiatrice de l’évènement.

Bonjour Grâce. Merci pour cet entretien. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je me nomme Grâce Gomé KPAN, 27ans, diplômée de l’INP-HB de Yamoussoukro et de l’Ecole Polytechnique de Paris en ingénierie énergétique. Je me suis spécialisée dans la transition énergétique et les énergies renouvelables et aujourd’hui je suis la promotrice du Salon de l’Energie et du Développement Durable (SEDD).

Parlant du SEDD, de quoi s’agit-il ?

Le SEDD c’est d’abord un carrefour et un lieu de rencontres entre les acteurs de l’énergie des pays de l’Afrique de l’Ouest. Il a pour vocation de créer un langage uniforme et aligné des pays de la sous-région en matière de politiques et initiatives dans le domaine de l’énergie. Le but est de permettre des collaborations profitables entre les pays tout en faisant la promotion des initiatives locales et bientôt de la recherche scientifique locale en matière d’énergie.

D’où vous est venue l’idée de créer cet évènement et quels en sont les objectifs ?

Je dirai que l’idée m’est venue en étudiant les dynamiques énergétiques des pays africains. Le continent regorge d’opportunités et de matières premières qui pourraient lui être extrêmement bénéfiques dans l’atteinte de son autosuffisance énergétique. Mais au lieu de cela nous restons le continent où l’accès à l’énergie demeure un luxe pour diverses raisons notamment l’insuffisance de moyens financiers, le manque de planification énergétique robuste et fiable sans compter une faible avancée en matière de technologie innovante de production d’énergie propre et peu coûteuse.

A travers le SEDD, nous voulons impulser des collaborations fortes et bénéfiques entre les pays pour des levées de fonds importantes, des projets de grande envergure comme les interconnexions des réseaux électriques. Il s’agit aussi de valoriser les entrepreneurs locaux et leur mettre à disposition des outils afin qu’ils deviennent nos champions de l’énergie à des horizons proches.

Vous en êtes à la seconde édition. Comment s’est déroulée la précédente ?

Je dirai bien dans l’ensemble. Nous avons eu plus de 500 participants avec 35 entreprises partenaires et sponsors. Nous avons pu accompagner 2 PME venues du Burkina Faso, et avons eu 2 pays visiteurs à savoir le Mali et le Burkina Faso. Mais bien évidemment nous pouvons faire beaucoup mieux et c’est à cela que nous nous attelons pour cette 2e édition.

Avez-vous des conseils à donner sur l’organisation d’évènement d’envergure comme le vôtre, quand on sait à quel point le niveau de complexité peut être élevé ?

       Je n’en ai aucun pour l’instant. Je ne me sens pas en

      position de donner des conseils puisque je suis moi-même

      encore au stade où j’apprends encore. Je m’évertue

      d’observer mes devanciers et de reproduire avec ma petite

      touche. Je pourrai peut-être répondre avec plus de matière

       et  de légitimité lors de la 6e édition par exemple.

Qu’est-ce que vous et votre équipe nous réservez pour cette 2^e édition du SEDD ?

Pour cette année nous faisons un focus sur la transition énergétique pensée par et pour les Africains. Nous aurons en plus des activités proposées à la première édition, des ateliers sur le financement de projets pour nos PME, ainsi que des ateliers sur la gestion de l’énergie pour les ménages.

       C’est la fin de cette interview, un dernier message à nos   

       chers lecteurs ?

Merci pour votre attention, j’espère vous voir nombreux les 22 et 23 septembre prochains à Abidjan pour la 2e édition du SEDD. A bientôt !