Epidémie de dengue en Côte d’Ivoire
La dengue est une maladie infectieuse qui se transmet par l’intermédiaire de moustiques. Depuis quelques années, elle sévit dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire fait partie des pays régulièrement touchés. Dans cet article détaillé, nous ferons le point sur la récente épidémie.
La dengue se manifeste entre autres par une forte fièvre, des céphalées intenses, des nausées et des vomissements. Dans sa forme sévère elle est à l’origine de douleurs abdominales fortes, de saignements du nez ou des gencives, de sensation de faiblesse et de soif.
L’agent causal de la dengue est appelé le moustique tigre et est présent dans les zones tropicales du monde. Malheureusement il n’existe pas de traitement spécifique contre la dengue. Seuls les symptômes peuvent être soulagés. Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le nombre de cas de dengue est passé de 505 430 à 5,2 millions entre les années 2000 et 2019.
Quant à la Côte d’Ivoire, elle a connu 380 cas de dengue en 2022 dont 3 décès. Au cours du mois de juillet 2023, le ministère de la santé ivoirien a déclaré une nouvelle épidémie de dengue, la sixième vague que le pays connaît depuis 2008. Plus de 92 cas ont été enregistrés parmi lesquels il y a eu 2 décès. Le district de Cocody Bingerville est le plus sévèrement touché.
La maladie étant potentiellement grave, le ministère de la santé et de l’hygiène publique a déployé des équipes d’intervention rapide qui sont chargées de la démoustication des communes. Pour cela, toutes les sources d’eau stagnante (pneus, siphons de sol, pots de fleurs, etc.) et autres sources de multiplication des moustiques doivent être éliminées afin d’éviter le développement de larves qui en quelques jours deviendront des moustiques adultes capables de rendre malades les êtres humains.
Cette stratégie de lutte contre la dengue est appelée gestion intégrée de la lutte antivectorielle. Des opérations de pulvérisations d’insecticides conduites par l’institut national d’hygiène publique (INHP) et le programme national de lutte contre le paludisme sont aussi organisées.
Les produits utilisés sont destinés à détruire toutes les larves et ne sont pas nocifs pour les populations. La prise en charge des malades est gratuite et a été facilitée à travers la mise à disposition de tests de diagnostics rapides pour le paludisme et la dengue dans toutes les structures sanitaires du pays.
Toutes ces actions menées ont un seul objectif, réduire considérablement la population de moustiques afin de maîtriser l’épidémie de dengue et faire baisser le nombre de cas de paludisme et de dengue. Cependant, la réussite de cette campagne est conditionnée par la participation et la collaboration des populations.
