Comprendre l’hyperthermie maligne
L’hyperthermie maligne est un trouble qui survient rarement mais demeure un sujet de préoccupation. Elle peut entraîner des conséquences graves si elle n’est pas reconnue et traitée rapidement. Dans cet article, nous allons explorer les mécanismes de l’hyperthermie maligne, ses symptômes, les facteurs de risque spécifiques, ainsi que les mesures de prévention et de prise en charge.
L’hyperthermie maligne désigne une augmentation brutale de la température corporelle. L’élévation se produit rapidement, de façon inopinée, le plus souvent pendant ou après une anesthésie générale pratiquée lors d’une intervention chirurgicale. Elle peut mettre en danger la vie du patient à cause des multiples dégâts qui en découlent lorsqu’elle n’est pas traitée à temps.
Il existe aussi l’hyperthermie d’effort qui survient chez certains sujets qui présentent des symptômes causés par l’élévation de leur température corporelle après un effort physique intense ou une exposition prolongée à la chaleur.
L’hyperthermie maligne se manifeste par une fièvre très élevée, les muscles qui deviennent rigides, une respiration rapide et irrégulière, une accélération du rythme cardiaque et une accumulation d’acide dans le sang (acidose métabolique). Les symptômes peuvent se déclarer pendant que le patient est sur la table d’opération ou quelques instants après administration de l’anesthésiant.
L’hyperthermie maligne est une maladie rare causée par des facteurs génétiques prédisposants. La transmission de la mutation se fait de façon autosomique, c’est-à-dire qu’elle ne se transmet pas par les chromosomes sexuels. La mutation touche les canaux calciques du muscle et augmente leur sensibilité entraînant ainsi leur ouverture précoce et prolongée lorsque le sujet entre en contact avec un agent déclenchant.
Dans la majorité des cas enregistrés, l’hyperthermie maligne reste asymptomatique et ne se déclare qu’en cas d’intervention chirurgicale pendant laquelle le patient est anesthésié à l’aide d’un gaz. C’est dans ces cas que la maladie peut être fatale si le corps médical ne réagit pas immédiatement.
Le diagnostic se fait à l’aide des symptômes qui surviennent rapidement en salle d’opération. En plus des signes cardiaques et des possibles spasmes musculaires, on constate une élévation soudaine de la température qui augmente d’un degré ou plus toutes les 5 minutes au point de se diriger vers les 44 degrés.
Le personnel médical doit être prompt à reconnaître les symptômes et réagir dans l’immédiat pour faire baisser la température du patient.
En l’absence de traitement, l’état du patient se dégrade rapidement et peut évoluer vers un arrêt cardiaque, une destruction des cellules du foie ou une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD).
En cas de suspicion d’hyperthermie maligne, il est essentiel de cesser immédiatement l’administration des médicaments incriminés et refroidir rapidement le patient.
Par la suite, on procède à l’administration de médicaments spécifiques pour stopper la réaction et éviter des complications.
L’un des seuls moyens de prévenir l’hyperthermie maligne est d’identifier les antécédents familiaux de réactions similaires lors d’interventions chirurgicales et effectuer des tests de diagnostic pour confirmer ou infirmer la présence de la mutation
.
Malheureusement, ce trouble étant peu connu en Afrique, plusieurs personnes n’en ont jamais entendu parler. C’est souvent lors d’une intervention que l’on découvre que le patient est porteur de la mutation.
Rédigé par Fazia ZEBA