Choléra
Le choléra est une maladie très ancienne qui fait partie des plus grands fléaux de l’humanité. Malheureusement, il est encore présent de nos jours. On estime que chaque année le choléra touche encore entre 3 et 5 millions de personnes dont au moins 120.000 décèdent. Découvrez tout sur cette maladie foudroyante.
Le choléra est une infection bactérienne sévère causée par le vibrio cholerae. Les pays particulièrement touchés sont ceux qui font face à une crise humanitaire, une catastrophe naturelle, un conflit, une pauvreté extrême ou des problèmes d’assainissement. La bactérie se propage à travers l’eau de consommation, la nourriture contaminée ou les selles d’une personne malade. La période d’incubation dure entre 12 heures et 5 jours.
Le bacille du choléra se trouve principalement dans les eaux usées et déjections humaines. Comme le choléra se déclenche dans les zones où l’hygiène est médiocre, elle est dite maladie des mains sales. En Afrique les taux de mortalité sont les plus élevés. Aujourd’hui, il sévit par zones et malheureusement tous les cas ne sont pas toujours déclarés à l’OMS. En 2012, Haïti, la Sierra Leone, la République Démocratique du Congo et la Somalie ont été les pays plus touchés.
Le vibrion cholérique est une bactérie en forme de virgule. Comme la majorité des vibrions, il est extrêmement mobile, se déplace et se multiplie dans l’eau à toute vitesse. Le vibrion est présent dans les selles des porteurs sains et des malades. Dans les zones où le choléra est répandu, le nombre de porteurs sains est nettement plus élevé que celui des malades. La contagion se fait d’un individu à l’autre.
Lorsqu’un individu sain ingère de l’eau ou un aliment contaminé, les vibrions peuvent être détruits dans son organisme à cause de la réponse immunitaire. Cependant, quand la quantité de vibrions ingérée est élevée, ceux-ci passent dans l’intestin grêle, s’y multiplient et libèrent une toxine qui attaque le corps humain et provoque les premiers symptômes. On constate une violente diarrhée accompagnée de vomissements conduisant à une déshydratation spectaculaire. Une perte de nutriments s’en suit, puis une chute dangereuse de la pression entraînant ainsi la mort du sujet en seulement quelques heures.
L’expression « avoir une peur bleue » vient d’ailleurs du choléra qui frappait l’Europe au 19ème siècle. Les yeux enfoncés dans les orbites, l’aspect presque cadavérique et les plaques bleuâtres sur la peau des malades déclenchaient alors une peur chez l’entourage.
Le choléra est une maladie facile à soigner. Le véritable défi concerne surtout le délai de prise en charge car la maladie frappe très vite et de façon extrêmement violente. Sans traitements urgent, la pression sanguine peut chuter très rapidement et causer la mort du patient.
Le bacille ne survit que quelques temps dans l’organisme humain. Le corps médical s’attelle donc plutôt à réhydrater le malade en urgence. La réhydratation par des SRO (solutés de réhydratation orale) ou par voie intraveineuse peut rapidement sauver la vie du patient.
Il existe un vaccin contre le choléra, mais la protection qu’il confère ne dure pas longtemps. La recherche est donc aujourd’hui axée vers l’amélioration du délai de protection et aussi vers l’élaboration de tests rapides qui permettront de rapidement confirmer ou d’infirmer le diagnostic afin de réduire au minimum le délai de traitement des malades.
Pour lutter contre le choléra il faut assainir les réseaux d’eau potable, construire des latrines convenables, toujours se laver les mains à l’eau et au savon, bien cuire les aliments et les protéger des mouches, améliorer les conditions d’hygiène et de sécurité alimentaire.