CEDEAO – Le Mali, le Niger et le Burkina Faso quittent l’organisation avec effet immédiat

29 janvier 2024

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L’annonce a fait l’effet d’une bombe dans l’espace régional ouest-africain, ce dimanche 28 janvier 2024. Le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, trois pays de l’Afrique de l’Ouest dirigés par des régimes militaires, ont décidé de quitter la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), avec effet immédiat. L’annonce a été faite via un communiqué conjoint de ces trois pays, diffusé sur leurs différentes chaînes nationales.

 » Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest », dit le communiqué lu sur les médias d’État de ces pays.

Ces trois pays, comme nous le savons, entretenaient des relations tumultueuses avec la CEDEAO, suite aux différents coups d’État qui ont porté à leurs têtes, des militaires. L’organisation ouest-africaine n’ayant pas du tout apprécié la recrudescence des prises de pouvoir par la force constatée dans cette zone de l’Afrique depuis 2020, a multiplié les sanctions notamment économiques contre ces nations.

Outre la suspension de ces trois pays des organes de la CEDEAO,  ils ont subi de lourdes sanctions économiques et le Niger particulièrement a fait face à de réelles menaces de l’organisation de recourir à la force militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Le Mali, le Burkina-Faso et le Niger se disent convaincus que la CEDEAO, « sous l’influence de puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs, est devenue une menace pour ses états membres et ses populations ». Selon eux, l’organisation ouest-africaine dirigée en ce moment par le président nigérian, Bola Tinubu, est instrumentalisée par les puissances coloniales, notamment la France qu’ils accusent d’être à la base de tous leurs malheurs.

Ces trois pays, confrontés à des problèmes d’insécurité, de djihadisme et de pauvreté, ont, depuis que des militaires ont pris le pouvoir par la force, en 2020 au Mali, en 2022 au Burkina Faso et en 2023 au Niger, décidé de se choisir de nouveaux partenaires et soutiens, afin de rebâtir leurs États. Et c’est la Russie qui, desormais, semble être la destination privilégiée.

Pour l’heure, la CEDEAO dit attendre la notification formelle et directe de cette décision et appelle à trouver une solution face aux conséquences que pourraient avoir ce retrait.

Thom Biakpa

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