Cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus diagnostiqués chez l’homme. Environ 1 homme sur 9 recevra un diagnostic de cancer de la prostate au cours de sa vie. Il est donc important de comprendre les causes, les symptômes et les traitements disponibles pour cette pathologie.
La prostate est un organe uniquement présent chez les personnes de sexe masculin. C’est une glande qui se développe à partir de la puberté. Elle est située juste en dessous de la vessie et entoure le canal de l’urètre. Elle joue un rôle important dans la continence, la reproduction, la miction et l’activité sexuelle.
On parle de cancer de la prostate lorsque des cellules se développent à l’intérieur de la glande prostatique et y forment une tumeur maligne. Il existe plusieurs types de cancers de la prostate dont le plus populaire est l’adénocarcinome.
Plusieurs facteurs de risque sont associés à cette maladie tels que l’âge, les antécédents familiaux et l’origine ethnique. En effet, les hommes âgés de plus de 50 ans ont un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate. Les hommes ayant un membre proche de leur famille (père, frère, fils, etc.) atteint de cancer de la prostate ont deux à trois fois plus de risques de développer la maladie.
En outre, certains facteurs environnementaux et le mode de vie peuvent également jouer un rôle dans le développement du cancer de la prostate. Selon les statistiques, les sujets noirs sont plus exposés au risque de développer un cancer de la prostate.
Dans la plupart des cas, le cancer de la prostate est asymptomatique. C’est un cancer silencieux qui est généralement découvert lorsqu’il a atteint un stade avancé. Il peut arriver qu’il soit diagnostiqué au cours d’examens de routine.
Lorsque les symptômes apparaissent, on constate une envie fréquente d’uriner, une miction douloureuse ou difficile, une diminution du jet urinaire, ainsi que du sang dans l’urine ou le sperme. Lorsque le cancer se propage et atteint d’autres organes (métastases), les symptômes peuvent inclure des douleurs osseuses dans le bassin, le dos ou les côtes. Pour assurer une prise en charge adéquate, il est crucial de dépister le cancer de la prostate de façon précoce.
On utilise le dosage de la PSA (l’antigène prostatique spécifique), hormone sécrétée par la prostate. Le taux de cette hormone augmente dans le sang dès qu’il y’a une anomalie prostatique (cancéreuse ou non). On réalise aussi un toucher rectal pour palper la prostate. Si des signes de cancer sont détectés, des examens complémentaires, tels qu’une biopsie, une IRM ou un scanner, peuvent être nécessaires pour confirmer le diagnostic. Il est recommandé d’effectuer ce dépistage à partir de 50 ans. Les hommes pour qui le risque est plus élevé doivent se faire dépister plus tôt.
Plusieurs options de traitement sont envisagées en tenant compte de la gravité de la maladie, des antécédents familiaux et de l’état de santé général du patient. Le corps médical peut avoir recours à une chirurgie lorsque cela est nécessaire pour retirer complètement la prostate.
La radiothérapie qui utilise des radiations pour détruire les cellules cancéreuses, est également une option de traitement. On peut aussi pratiquer une hormonothérapie car la testostérone (hormone sexuelle mâle) stimule les cellules cancéreuses.
Dans certains cas, on recommande simplement une surveillance de la maladie à travers des examens réguliers pour surveiller la progression, sans traitement immédiat. Cette approche est généralement convenable pour les patients atteints d’un cancer de la prostate à faible risque car le traitement peut parfois entraîner des effets secondaires importants.
Il n’est pas possible de prévenir complètement le cancer de la prostate. Cependant, une alimentation saine et équilibrée, un arrêt total du tabac et une activité physique régulière peuvent contribuer à réduire le risque de cancer de la prostate. Chez les hommes de plus de 50 ans, les examens réguliers de la prostate sont également importants pour détecter tout signe précoce de cancer.