CAN 2023

La Côte d’Ivoire se fait humilier par la Guinée-Équatoriale (4-0) et espère un miracle pour sa qualification

La Côte d’Ivoire s’est réveillée, ce mardi 23 janvier 2024 avec une gueule de bois. Elle n’a certes pas participé à une partie de beuverie la veille, mais saoulée par la lourde défaite que lui a infligée la Guinée Équatoriale (4-0), à l’occasion de l’ultime journée des matchs de la poule A dans le cadre de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qu’elle organise à domicile. Les Éléphants ont effet, reçu une belle fessée de la part du Nzalang nacional de la Guinée – Équatoriale au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé devant leur public, dans un match où ils avaient obligation de résultat pour accéder au second tour de la compétition.

Malheureusement, Jean-Louis Gasset et ses poulains sont totalement passés à côté de leur sujet. Maladresse, inefficacité, lourdeur, manque de génie créateur et impuissance, ont été les différents ingrédients qui ont constitué le triste menu des Éléphants, face à une modeste équipe de la Guinée Équatoriale qui, elle, a simplement fait étalage de son talent et de son réalisme froid devant les buts. 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le commando annoncé par Idriss Diallo, le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), en vue d’offrir à la Côte d’Ivoire sa troisième étoile continentale, n’est rien d’autre qu’un groupe de bras cassés qui, après trois matchs de poule, ne comptabilise que 3 points pour une différence de but de moins trois, se classant à la troisième place dans le groupe A. 

Avec cette deuxième défaite de rang, les Éléphants n’étant désormais plus maîtres de leur destin, sont obligés d’attendre que le miracle se produise pour espérer être repêchés parmi les quatre meilleurs troisièmes qui complèteront le tableau des 16 qualifiés pour les huitièmes de finale. Et depuis ce lundi 22 janvier à l’issue de la débâcle des pachydermes, les Ivoiriens les plus optimistes, calculatrices en main, n’en finissent plus avec les calculs de probabilité. Ils attendent fébrilement les  derniers matches des cinq autres groupes pour savoir si la Côte d’Ivoire peut accrocher un ticket pour les huitièmes. 

Actes de vandalisme

Dégoûtés et désillusionnés par cette débâcle, certains supporters au terme de la rencontre se sont adonnés à des actes de vandalisme sur leur chemin de retour du stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé. Plusieurs autobus de la Société de Transport Abidjanais (Sotra ) ont été caillassés, des magasins saccagés. A l’intérieur du pays, la même atmosphère délétère a été constatée avec des mouvements d’humeur dans les rues. Tous réclament des comptes à Idriss Diallo à qui l’on reproche d’avoir recruté Jean-Louis Gasset, un entraîneur qui n’a aucune connaissance ni expérience d’une compétition comme la CAN. Et qui, de plus, n’a pas un C.V  très fourni en terme de palmarès. 

Des voix dans le milieu du football ivoirien s’élèvent déjà pour demander sa démission, lui et le coach Gasset. Des icônes comme Didier Drogba ont appelé les dirigeants actuels du football ivoirien  » à se poser les vraies questions sur le football ivoirien, en vue d’avoir les vraies réponses pour aller de l’avant ». Baky Koné pour sa part, parle  de « honte nationale ».  Avec eux, Jacques Bernard Anouma, ancien président de la FIF, très ému après la déroute de ce lundi 22 janvier, a confié avoir  » vécu le pire cauchemar de sa vie en tant que dirigeant de football « .

L’amertume des Ivoiriens est grande. Mais tout n’est pas encore perdu pour les Éléphants. Ils peuvent toujours décrocher l’un des tickets réservés au meilleur troisième. Cet espoir s’est ravivé dans la soirée d’hier après le nul ( 2-2 ) concédé par les Blacks Stars du Ghana face au Mozambique.  Alors qu’ils menaient au score (2-0) jusqu’à la 90e minute, les Blacks Stars du Ghana se sont fait rejoindre dans les derniers instants. Ils ont du coup, libéré l’une des places qualificatives réservées aux quatre meilleurs troisièmes. Une place qui pourrait au finish, revenir à la Côte d’Ivoire. D’ores et déjà, on croise les doigts côté ivoirien en attendant la fin des matchs de poule, mercredi. 

Thom Biakpa