Autosuffisance de l’Afrique Sommet Dakar 2
« Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience »
Tel était le thème du sommet Dakar 2 tenu du 25 au 27 Janvier dernier.
Ce sommet fait suite au premier tenu en 2015.
Co-organisé par le Sénégal et la Banque Africaine de Développement, et présidé par Son Excellence Macky Sall Président du Sénégal et actuel président en exercice de l’Union Africaine, ce sommet a été organisé dans un contexte d’incertitude.
Les 34 chefs d’Etat et de gouvernement, les représentants des ONG d’organisations multilatérales et d’ONG ainsi que les chercheurs et scientifiques réunis au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio ont, au cours de ce sommet qui a duré 3 jours exploré les moyens de relever le défi croissant de la souveraineté alimentaire en Afrique et de renforcer la résilience du continent face aux futurs chocs.
Ledit sommet s’accentuait autour d’objectifs à savoir :
-Susciter un engagement fort autour de la production, des marchés et du commerce afin de mettre en place des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour les États ;
-Renforcer la sécurité alimentaire des États à la travers la mobilisation et l’alignement des ressources gouvernementales, celle des partenaires au développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits agricoles et alimentaires ;
-Partager des expériences réussies sur l’alimentation et l’agriculture en Afrique pour intensifier le soutien à l’agriculture ;
-Réfléchir aux moyens d’augmenter la résilience des systèmes agricoles et la productivité agricole grâce à l’utilisation de technologies innovantes et adaptées au climat, la recherche et des services de conseil ;
-Mettre en place des infrastructures et une logistique en mesure de soutenir la transformation agri-industrielle afin de créer des marchés et des chaînes de valeur alimentaires et agricoles compétitives.
Le Président de la Banque Africaine de Développement Akinwumi Adesina a soutenu que l’Afrique n’avait d’autre choix car le temps ne joue pas en sa faveur au regard de la croissance démographique en cours sur le continent. Il a poursuivi et en soutenant qu’il fallait des systèmes alimentaires plus productifs, efficaces, compétitifs, dynamiques et et écologiquement durable. Il suggère de renforcer le soutien au secteur privé.
« L’agriculture doit devenir le nouveau pétrole de l’Afrique », a soutenu Akinwumi Adesina pour terminer, alors que l’année 2030, échéance pour éradiquer la faim dans le monde arrive à grand pas.
Selon plusieurs rapports sur l’état de la nutrition et de l’alimentation, le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde augmente au fil des ans, l’Afrique étant le continent le plus touché.
Les Nations Unies estiment d’ailleurs que si ce rythme se poursuit, la sous-alimentation pourrait d’ici 2050, toucher plus 2 milliards de personnes supplémentaires.
Au vu de l’enjeu, ce sommet a été sanctionné par une déclaration engageant les chefs d’Etat, de gouvernement et autres parties prenantes à veiller à la mise en œuvre effective des pactes nationaux pour l’alimentation et l’agriculture.
Nous espérons vivement que ce sommet portera des fruits positifs et avantageux pour le continent africain le plus touché par ce fléau.