Ataa Soulami – Engagement Manager McKinsey & Company

31 janvier 2025

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Avec un parcours académique solide et une expérience professionnelle remarquable, Ataa Soulami incarne une nouvelle génération de leaders africains.
Diplômé de la prestigieuse Mohammadia School of Engineers et de l’ESSEC Business School, il est passé par de grandes entreprises internationales.
De Casablanca à Londres, en passant par Paris, il s’est illustré par sa capacité à relever des défis complexes dans des contextes variés, notamment dans la transformation digitale et l’accompagnement stratégique de grandes organisations.
Aujourd’hui Engagement Manager chez McKinsey & Company, Ataa Soulami continue d’inspirer par sa vision, son engagement, et son ambition de contribuer au développement économique et technologique de l’Afrique et des marchés émergents.
Dans cet entretien exclusif pour Hamaniè, il revient sur les moments clés de sa carrière, partage sa vision de la transformation digitale et livre ses réflexions sur l’avenir du leadership en Afrique.

 

 

Parcours académique et professionnel

Pouvez-vous nous retracer les étapes marquantes de votre parcours académique, depuis vos études à la Mohammadia School of Engineers jusqu’à l’ESSEC et l’IIM Ahmedabad ?

J’ai commencé mon parcours académique au Maroc, où j’ai suivi des classes préparatoires au lycée Mohammed V, en filière Maths sup et Maths spé. Comme c’est souvent le cas, mon choix de l’École Mohammadia d’ingénieurs a été guidé par un classement basé sur les spécialités les plus populaires. J’ai intégré la spécialité Génie électrique, et bien que j’aie aimé mes études, mes stages m’ont révélé un décalage entre la formation académique et le monde professionnel.
C’est à ce moment-là que j’ai exploré d’autres possibilités et découvert l’opportunité de poursuivre des études en management. J’ai postulé à plusieurs écoles et choisi l’ESSEC, car elle offrait un programme en apprentissage qui m’a permis de financer mes études tout en travaillant. Ce modèle m’a permis d’acquérir à la fois des compétences théoriques et des expériences pratiques, tout en développant mes soft skills.
J’ai également eu l’opportunité de faire un échange à l’Indian Institute of Management (IIM) d’Ahmedabad, en Inde. Contrairement à la tendance générale qui favorisait les universités américaines, j’ai choisi l’Inde pour vivre une expérience nouvelle et sortir de ma zone de confort. Ce séjour a été incroyablement enrichissant, tant sur le plan académique que personnel. Travailler avec des étudiants d’un très haut niveau et découvrir une culture si différente m’a profondément marqué.

Quelles compétences acquises lors de vos études et premières expériences professionnelles vous servent encore aujourd’hui ?


Les compétences techniques, comme le raisonnement logique, la résolution de problèmes et la programmation, restent utiles, même si mon travail actuel n’est pas centré sur la technique. Ces compétences me permettent de collaborer efficacement avec des collègues sur des projets à forte composante technique.
Cependant, ce sont surtout les soft skills qui me servent au quotidien. Pendant mes études, j’ai été très actif dans des clubs et associations, ce qui m’a appris à travailler en équipe, à négocier dans des situations de désaccord, et à communiquer efficacement. Ces compétences humaines – empathie, écoute, gestion de conflits – sont essentielles dans le monde professionnel et constituent le fondement de mon travail aujourd’hui.
« J’ai travaillé sur de nombreux projets en Afrique, en particulier dans des secteurs stratégiques pour des gouvernements ou des entreprises nationales. »

 

 

 

Expérience chez McKinsey & Company

Quels ont été vos projets les plus significatifs depuis vos débuts chez McKinsey & Company ?

Mon premier projet chez McKinsey reste gravé dans ma mémoire. À peine une semaine après mon intégration, on m’a envoyé sur un projet dans un autre pays pour deux mois. Ce fut une transition rapide et intense entre la vie étudiante et un environnement professionnel exigeant.
J’ai également travaillé sur de nombreux projets en Afrique, en particulier dans des secteurs stratégiques pour des gouvernements ou des entreprises nationales.
Malheureusement, je ne peux pas entrer dans les détails pour des raisons de confidentialité, mais ce que je retiens, c’est la portée nationale ou continentale de ces projets et leur impact sur des enjeux critiques.

Quels défis spécifiques avez-vous rencontrés en travaillant à Casablanca, puis à Londres, et comment les avez-vous surmontés ?

À Casablanca, le bureau étant plus petit et familial, il était facile de créer des relations professionnelles et personnelles fortes. À Londres, en revanche, avec un bureau de plus de 2 000 personnes, il a fallu faire un effort supplémentaire pour « trouver ma place ».
Après une période d’adaptation, j’ai commencé à travailler régulièrement avec des équipes basées au Moyen-Orient, ce qui m’a permis de développer des relations solides avec des mentors et collègues partageant des intérêts communs. Cela a renforcé ma confiance et m’a aidé à trouver ma voie dans ce grand bureau.

Comment votre rôle actuel chez McKinsey contribue-t-il à l’innovation et à la transformation digitale des entreprises que vous accompagnez ?

Dans mon rôle, j’essaie de naviguer dans le flux constant d’innovations, notamment en transformation digitale, pour identifier les solutions qui apportent une réelle valeur ajoutée à nos clients.
Cela implique de comprendre leurs besoins spécifiques, leur secteur d’activité, et leur environnement géographique, afin de proposer des cas d’usage pertinents.
« L’Afrique est pleine de potentiel pour la transformation digitale. Les solutions doivent être adaptées aux réalités locales et aux infrastructures existantes, mais les opportunités sont immenses, notamment dans les secteurs de la finance, de la santé et de l’agriculture. »

 

 

Perspectives sur la transformation digitale

Lors de votre passage chez IBM iX, vous avez travaillé sur des problématiques de stratégie et de design pour des clients en pleine transformation digitale. Quelles leçons tirez-vous de cette expérience ?


Mon expérience chez IBM iX m’a appris à intégrer à la fois la stratégie, le design et la technologie pour accompagner les entreprises dans leur transformation.
J’ai découvert l’importance d’aligner les objectifs business avec les attentes des utilisateurs finaux, un aspect crucial pour réussir une transformation digitale.
Comment percevez-vous l’évolution de la transformation digitale, notamment en Afrique et dans les marchés émergents ?
L’Afrique est pleine de potentiel pour la transformation digitale. Les solutions doivent être adaptées aux réalités locales et aux infrastructures existantes, mais les opportunités sont immenses, notamment dans les secteurs de la finance, de la santé et de l’agriculture.

 

 

 

 

Leadership et vision

Vous avez occupé des rôles de leadership dès vos années d’études. Comment ces responsabilités ont-elles influencé votre carrière ?


Ces expériences m’ont appris à assumer des responsabilités, à gérer des équipes, et à prendre des décisions dans des situations ambiguës. Elles m’ont aussi aidé à développer une vision stratégique tout en restant pragmatique dans l’exécution.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent évoluer dans des environnements complexes et compétitifs ?
Je leur conseillerais de toujours rester authentiques, de développer leurs soft skills et de ne pas avoir peur de sortir de leur zone de confort. Trouver son propre style de leadership est essentiel pour réussir dans un environnement exigeant.
« De plus en plus de cabinets de conseil recrutent directement dans des écoles africaines, ce qui valorise les compétences locales et offre des opportunités significatives aux jeunes diplômés du continent. »

 

 

 

 

 

Thématiques d’actualité et impact

Quelle est votre vision sur l’avenir des talents africains dans le domaine du conseil stratégique et du management ?

L’Afrique regorge de talents incroyables. De plus en plus de cabinets de conseil recrutent directement dans des écoles africaines, ce qui valorise les compétences locales et offre des opportunités significatives aux jeunes diplômés du continent.

En tant qu’acteur clé dans la transformation des entreprises, comment intégrez-vous les enjeux de durabilité et de responsabilité sociale dans vos projets ?


Nous veillons à intégrer les enjeux de durabilité dès la phase de conception des projets. Cela inclut l’évaluation de leur impact social et environnemental pour garantir une approche responsable et pérenne.

 

 

 

Questions personnelles

Quels sont vos principaux moteurs de motivation au quotidien ?

Pour moi, la motivation est éphémère. Ce qui m’anime vraiment, c’est le désir de me développer chaque jour, d’apprendre de nouvelles choses et de m’améliorer en continu.

Quel est le meilleur conseil professionnel que vous ayez reçu, et comment l’avez-vous appliqué dans votre carrière ?

Un mentor m’a conseillé de toujours rester moi-même et de trouver mon propre style. Ce conseil m’a aidé à rester authentique tout en m’inspirant des personnes expérimentées qui m’entourent.
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