55 ans d’indépendance de la Guinée Équatoriale – Teodoro Obiang Nguema Mbasogo fait l’éloge de la Nation et de son bilan politique
Le 12 octobre date de commémoration de la souveraineté de Malabo, le chef de l’État a fait le récit des valeurs de la République et l’intérêt pour son peuple de l’accompagner dans la réalisation des grands projets. Retour sur les grands moments de ce pays d’Afrique centrale autrefois colonie espagnole.
Dans son discours à la Nation, Teodoro Obiang Nguema a fait l’état des lieux de sa gouvernance, en comparaison à la situation vécue par ses compatriotes pendant la colonisation.
« Le manque de libertés et l’autocratie de la période coloniale n’est pas l’état des libertés démocratiques et de respect des droits de l’Homme que l’on connait aujourd’hui en Guinée Équatoriale ». Une réponse aux puissances occidentales et aux ONG, critiques de sa gouvernance sur le plan démocratique.
Le chef de l’État a également rapporté dans son adresse les bons points de son administration. « En ce qui concerne le développement général de la Nation, nous pouvons affirmer que nos projections Horizon 2020 ont été réalisées… ». Aussi, a-t-il exhorté les guinéens à « accompagner les projets de développement gouvernementaux, gage d’indépendance économique du pays ».
Ex-colonie espagnole la Guinée Équatoriale accède à son indépendance le 12 octobre 1968. En 55 ans de souveraineté le pays a connu deux dirigeants. Francis Macias Nguema est le premier président de la Nation équato-guinéenne libre.
Leader du Parti Uni National des Travailleurs (PUNT) il dirige le pays d’une main de fer sous le régime du parti unique. La dictature et le culte de la personnalité qu’il instaure font basculer le pays dans une série de violences et de morts qui contraignent une bonne partie de la population à trouver refuge hors des frontières. Le ras-le-bol d’une section de l’armée conduit au coup d’État militaire de septembre 1979 commandé par son neveu, l’actuel dirigeant Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, à la tête du pays depuis 44 ans.
Formé au métier des armes, il fonde le Parti Démocratique de Guinée Équatoriale (PDGE) et rétablit le régime civil en 1982 tout en maintenant le système du parti unique malgré les discours officiels sur la promotion de la liberté d’expression, le multipartisme, la liberté de manifestation. Les opposants à son régime et la société civile subissent les duretés de sa gestion autoritaire d’une République – largement dominée par sa famille biologique dont les membres occupent des postes stratégiques.
Dans le même temps, les actes de xénophobie sont régulièrement enregistrés en Guinée Équatoriale ; les citoyens de la sous-région Afrique centrale et d’ailleurs font face à des expulsions répétées suivies de la spoliation de leurs biens. Un obstacle à la libre circulation des personnes et des avoirs dans la zone CEMAC.
Cependant, l’exploitation du pétrole principale richesse du pays a contribué au développement économique de la Guinée Équatoriale et à la construction de plusieurs villes.
Tchuisseu Lowé